Divan ou fauteuil ?
Une vrai question ou s'agit-il juste d'un souci de confort..
Choisir entre divan et fauteuil, c’est un peu choisir une manière de se rencontrer soi-même.
Les deux options sont valables, chacune soutient le travail analytique à sa façon. Ici, pas de verdict ni de performance attendue.
Il s’agit surtout de trouver la posture qui vous aide à parler plus librement, à vous sentir en sécurité, à vous écouter autrement.
À retenir
Le meilleur dispositif est celui qui vous aide à associer, à vous apaiser et à rester curieux de ce qui vient.
Pourquoi un divan ?
Sur le divan, on s’allonge et l’on ne voit pas l’analyste. Cette absence de regard peut faciliter la parole spontanée. Beaucoup de personnes disent que les mots viennent plus facilement, comme si l’attention se tournait vers l’intérieur. Le divan soutient la pratique des associations libres, c’est-à-dire parler sans trop trier, en laissant venir images, souvenirs, fragments de rêves.
|
En clair
| ne pas voir l’analyste peut diminuer la gêne, réduire la tentation de « surveiller » ce que l’on dit, ouvrir l’accès à des zones plus sensibles.
Certaines émotions se présentent alors différemment. La relation qui se tisse, appelée transfert en psychanalyse, peut se déployer avec plus d’acuité. On redécouvre des manières anciennes d’aimer, d’attendre, de se défendre, et l’on peut les penser ensemble, au présent.
Et le fauteuil, alors ?
(face à face)
Le fauteuil convient très bien lorsque l’on préfère garder un contact visuel, quand l’idée de s’allonger semble trop intime, ou simplement parce que l’on se sent plus ancré assis. Parler face à face aide parfois à poser le cadre, à se rassurer, à sentir la présence de l’analyste comme un appui tangible.
Le fauteuil est particulièrement utile au début, lors des premiers entretiens, ou dans des moments de vie où l’on a besoin de repères très concrets. Il n’est ni moins « analytique » ni moins sérieux que le divan. Il s’agit d’un autre chemin pour atteindre la même visée: mieux comprendre ce qui se joue en soi.
|
En clair
| le fauteuil peut soutenir la sécurité intérieure, faciliter la mise en mots et la confiance, tout en permettant un travail profond.
Idées reçues, petites réponses
- « Le divan est obligatoire »: non. Rien n’est imposé. Beaucoup commencent en fauteuil et, parfois, passent au divan quand ils s’y sentent prêts.
- « Le divan, c’est pour les cas graves »: non plus. Ce n’est pas un indicateur de gravité, mais une modalité de travail.
- « En fauteuil, ce n’est pas de la psychanalyse »: inexact. Ce qui fait l’analyse, c’est la façon dont on écoute, on associe, on travaille le transfert, pas uniquement la posture.
Ce que chaque dispositif favorise
Divan
- Parole plus fluide, moins filtrée par le regard.
- Accès aux rêves, aux souvenirs et aux images intérieures.
- Écoute de la musique des mots: silences, répétitions, lapsus.
Fauteuil
- Sentiment de présence et de soutien plus immédiat.
- Possibilité d’ajuster le rythme, de poser des questions simples, de clarifier.
- Utile quand la stabilité est la priorité.
« L’important n’est pas de faire comme il faut, mais de faire comme il vous faut. »
Peut-on changer en cours de route ?
Oui. Le passage du fauteuil au divan, ou l’inverse, peut avoir un effet éclairant. Changer de posture modifie parfois ce que l’on dit, ce dont on se souvient, la manière dont on ressent la séance. On peut l’expérimenter ponctuellement, puis décider. Cela se discute simplement avec l’analyste.
|
Astuce douce
| testez une ou deux séances sur le divan, puis revenez au fauteuil pour sentir la différence. Faites confiance à votre ressenti.
Ce qui reste constant, quel que soit le choix
- Le cadre: régularité des séances, confidentialité, accueil professionnel.
- La visée: comprendre ce qui se répète, mettre du sens, se dégager de ce qui entrave.
- La manière: écouter sans jugement, respecter votre rythme, accueillir émotions et silences.
Comment décider, très concrètement
- Essayez. Une expérience vaut mieux qu’une idée.
- Repérez votre confort: respiration, capacité à parler, sentiment de sécurité.
- Observez après coup: de quoi vous souvenez-vous, qu’est-ce qui a bougé, qu’est-ce qui s’est apaisé.
- Parlez-en. Dire ce que vous avez ressenti fait déjà partie du travail.
À retenir pour choisir
- Visez la posture qui vous rend la parole plus simple.
- Cherchez la position où vous vous sentez suffisamment en confiance.
- Laissez-vous la possibilité de changer d’avis.
Au Cabinet
Ici, divan et fauteuil sont deux portes ouvertes.
Si vous hésitez, dites-le simplement. Nous choisirons ensemble, avec douceur, ce qui soutient le mieux votre chemin.
Le dispositif s’ajuste au service de votre travail intérieur, avec douceur, constance et attention à ce qui vous est le plus aidant.